Une histoire improbable pour les artistes d’aujourd’hui : une femme très fortunée tombe platoniquement amoureuse d’un compositeur déjà célèbre et lui accorde, sans jamais souhaiter le rencontrer pour préserver « son rêve », un confort financier absolu durant de très nombreuses années. Ils ont échangé beaucoup de lettres et ces dernières composent le texte de ce moment de romantisme absolu. La pianiste offre un Tchaïkovski puissant ou tendre, violent ou amoureux selon les lignes rédigées par lui ou Nadeja Philaretovna lit avec un charme mesuré, une colère retenue, un envoutement pondéré et un chagrin d’une grande dignité. Moment raffiné où mots et notes se mêlent pour un voyage que l’on voudrait poursuivre …
Quand on s’assied avant les trois coups, on se demande ce qui va se passer avec la sorte d’échafaudage qui trône sur la scène. Puis Colette commence à dérouler sa vie et tout en parlant avec la justesse d’une actrice « en fin de carrière », débobine, fait filer, serpenter, évoluer à travers les tubes de cette charpente toute la vie de cet écrivain aux multiples talents. Comme elle, elle mime, danse, se contorsionne avec souplesse et élégance sans jamais lâcher le texte mais lui donnant toute sa force et son génie. La mise en scène est si juste que tout est ponctué pour permettre aux spectateurs de voir défiler devant lui la vie entière de Colette et d’être capable en sortant de la raconter sans en oublier le moindre détail. Beaucoup de charme, d’élégance, une palette de talents dont chaque couleur est utilisée par un pinceau précis dans la main d’un grand maître ! très beau spectacle !
Une
comédie pour toute la famille ! Ceux qui n’auraient pas vu la société
évoluer sont en une séance, remis au goût du jour ! Tout y est du pire au
meilleur d’une jeunesse qui semble échapper aux parents mais qui, finalement,
leur porte beaucoup d’amour quand ceux-ci font aussi tout pour les aimer et
leur montrer cette tendresse.
Un
papa énergique et qui fait tout ce qu’il peut … Il est un peu perdu face à la
nouvelle génération mais il garde sa place et ne lâche rien !! Drôle et
rondement menée cet épisode de « sociologie 2023 » redonne de
l’espoir malgré tout : quand on aime on ne compte pas et la victoire est
assurée !
Passionnant
de suivre la vie aventureuse et tumultueuse de cette française qui est, eh oui,
à l’origine du cinéma américain tel que nous l’apprécions aujourd’hui…. Bien
installé dans la salle obscure, quand l’écran s’illumine du sigle GAUMOND
PATHE, savons-nous qu’Alice Guy, totalement oubliée, est la créatrice du cinéma
de fiction au sein de cette compagnie naissante en 1896 ?
Un
instant de mélancolie au sein de tous ces personnages d’une époque riche en
création et innovations de tous genre… Une très bonne pièce, biographie bien
léchée et bien interprétée. Hollywood
Balbutiant,
de grands noms encore inconnus, du génie que la mémoire collective n’a pas
retenu… Allez-y !
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